Nouveau programme de formation CEPPA

CEPPA – Centre Européen de Psychologie clinique et de Psychanalyse

Siège social : 110, ave d’Ingril – 34110 Frontignan

Tél. : 06 62 62 92 55  Email : fred.fliege@gmail.com

N° Formateur : 91 34 08441 34 – Siret : 807 448 220 00010

 

Programme des formations

Objet des formations : Psychologie clinique, Psychanalyse, Débriefing psychologique, Médiation.

Public visé :

  1. (Futurs) professionnels de la santé mentale, psychologues cliniciens, psychothérapeutes et psychanalystes.
  2. Personnels d’institutions publiques, d’établissements spécialisés et d’action sociale (CCAS), personnels d’entreprise ; professionnels exerçant dans la Fonction publique ou dans le secteur privé, bénévoles œuvrant pour des associations ou dans le travail social, et se voyant confrontés à des problématiques psychologiques dans le cadre de leur activité ; candidats à la professionnalisation, et/ou la spécialisation en l’une matières enseignées par le CEPPA.

Objectifs :

  1. (A l’attention des professionnels de la santé mentale ; ainsi que des candidats à la professionnalisation) : L’acquisition exhaustive des compétences théoriques et praxéologiques, nécessaires pour exercer dans les disciplines faisant l’objet des formations du CEPPA.
  2. (A l’attention des personnels d’institutions publiques ou d’entreprise, et autres professionnels) : L’enseignement des connaissances fondamentales dans les domaines du débriefing, la médiation, la psychologie clinique et la psychanalyse.

Méthodologie pédagogique :

Toutes les formations sont réparties en trois cycles principaux – successifs et complémentaires, et correspondant à trois niveaux d’acquisition des compétences dans les matières choisies.

Chacun de ces cycles se compose d’un ensemble de modules – respectivement trois pour le débriefing et la médiation, onze pour la psychologie clinique (6 modules complets de 20 heures, et 5 modules répartis en un total de 19 sous-modules de 10 heures), et dix pour la psychanalyse (un module complet de 20 heures et 9 modules répartis en 32 sous-modules de 8,5 heures) –, enseignés selon les critères pédagogiques universitaires actuels.

L’enseignement – articulant théorie et pratique, dispensé sous forme de cours magistraux (CM), de travaux dirigés (TD), de travaux pratiques (TP), de séminaires et d’ateliers – vise l’assimilation progressive et méthodique des connaissances par les participants.

La totalité des cursus comprend 660 heures de formation.

Dates et horaires : Les jours ouvrables de 15h à 21h, ou à définir selon la disponibilité des participants.

Lieu des formations : Au siège social du CEPPA, 110, ave d’Ingril, 34110 Frontignan ; ou, à convenir avec les participants en fonction de leur domiciliation et autres impératifs : L’enseignement peut être dispensé en institution, en entreprise, dans des locaux publics ou privés, partout dans l’Union européenne.

Contrôle des connaissances : L’évaluation des connaissances s’effectue en contrôle continu, et, en fin de cursus, par un examen écrit et oral – dont la réussite est sanctionnée par l’attribution, aux participants, d’une attestation faisant état du degré de compétence acquise dans chaque matière choisie.

Attestations :

  1. Attestations de participation : A la fin de chaque cursus, une attestation de participation aux formations est délivrée aux participants. Elle consiste à les accompagner tout au long de leurs démarches professionnelles, et à faciliter leur insertion dans la vie active.
  2. Attestations d’aptitude : La réussite aux examens d’un cursus complet est sanctionnée par une attestation de compétences.

Intitulés, objectifs et contenu des formations

  1. Le Débriefing psychologique

Public visé : Professionnels de la santé mentale, Personnels d’institutions publiques ou privées, urgentistes, travailleurs sociaux.

Objectifs : Acquisition des compétences théoriques et praxéologiques, nécessaires pour diriger des débriefings individuels et de groupe.

Formations de groupes ou individuelles (30h), Tarif par participant : 300 €

Dates et horaires : Les jours ouvrables de 15h à 21h, ou à définir selon la disponibilité des participants.

Lieu des formations : Au siège social du CEPPA, 110, ave d’Ingril, 34110 Frontignan ; ou, à convenir avec les participants en fonction de leur domiciliation et autres impératifs : L’enseignement peut être dispensé en institution, en entreprise, dans des locaux publics ou privés, partout dans l’Union européenne.

À définir selon la disponibilité des participants.

La formation se compose de trois modules correspondant aux trois étapes du Débriefing :

Objectifs : Prise en charge psychologique de chocs post-traumatiques.

Méthodologie : Pour des raisons d’efficacité thérapeutique (voir ci-dessous), le Débriefing est composé de trois phases distinctes et complémentaires.

Les trois étapes du Débriefing :

Si, au cours des deux premières étapes du débriefing, on tente de « biaiser » avec le côté strictement émotionnel du choc traumatique, et de le reléguer provisoirement au second plan, c’est surtout pour donner à la victime les moyens d’y revenir, par la suite, de façon plus approfondie, et de reconsidérer l’événement sous un nouvel angle (étape 3°). Dans un souci d’efficacité, on préparera le patient, avec sollicitude et bienveillance, au changement d’optique que suppose le passage d’une tranche thérapeutique à la suivante.

 

Module 1 (10 heures) : 1° Etape factuelle

L’étape factuelle a pour fonction primordiale de détourner l’attention du sujet des corollaires affectifs de l’incident dont il a été témoin. Il est indispensable d’assister le patient à établir un premier tri entre les éléments objectifs et subjectifs de ses observations personnelles. Afin de lui permettre de faire abstraction de son trouble et de son effroi, on s’emploiera à orienter le cours de ses réflexions vers les aspects purement factuels de l’épreuve qu’il a traversée.

Module 2 (10 heures) : 2° Etape cognitive

L’intervenant donne aux sujets la consigne de reconsidérer les faits de façon aussi « neutre » et aussi détachée que possible, comme s’ils n’étaient que des spectateurs extérieurs, et étrangers à la situation. La stratégie sous-jacente à cette phase thérapeutique consiste à canaliser les préoccupations des victimes vers des interrogations plutôt théoriques.

En faisant appel à leurs facultés d’analyse, on tachera de polariser leur intérêt sur des considérations d’ordre cognitif, et de susciter leur curiosité intellectuelle concernant les tenants et aboutissants de l’événement traumatisant.

Ce procédé vise à leur offrir passagèrement un stratagème pour se détacher du choc traumatique et de ses corollaires émotionnels, mais aussi pour redécouvrir leurs propres ressources cognitives.

 

Module 3 (10 heures) : 3° Etape subjective

Pour assurer la prise en charge des traumatisés, l’intervenant privilégiera le recours à l’empathie, et se montrera plutôt prévenant et empressé à leur endroit.

Quelle que soit l’étendue « objective » d’un événement potentiellement choquant, ce qui compte en dernière analyse – à l’égard du rétablissement du patient – n’est rien d’autre que sa portée subjective, c’est-à-dire celle qu’il revêt aux yeux du sujet.

Ici, on incitera le sujet de dresser l’inventaire des impressions qui le bouleversent.

Si la victime parvient à les répertorier et décrire séparément, on pourra en effectuer un premier tri sélectif, et en esquisser, avec le concours actif du patient concerné, une sorte de classification hiérarchisée (selon le paradigme traumatique).

On s’emploiera à repérer les liens entre sa perception des faits concrets et son ressenti à leur propos.

L’objectif ultime de cette partie du débriefing étant d’amener le patient à recouvrer sa place de sujet, on tachera de lui permettre de se repositionner envers le monde extérieur, puis, à l’égard de son propre fonctionnement psychique.

Le versant praxéologique de cette formation comportera la présentation de cas cliniques et des exercices pratiques en situation reconstituée (Séminaires, Ateliers).

  1. La Médiation psychologique

Public visé : Professionnels de la santé mentale, Personnels d’institutions publiques ou privées, urgentistes, travailleurs sociaux.

Formations de groupes ou individuelles (30h), Tarif par participant : 300 €

Dates et horaires : Les jours ouvrables de 15h à 21h, ou à définir selon la disponibilité des participants.

Lieu des formations : Au siège social du CEPPA, 110, ave d’Ingril, 34110 Frontignan ; ou, à convenir avec les participants en fonction de leur domiciliation et autres impératifs : L’enseignement peut être dispensé en institution, en entreprise, dans des locaux publics ou privés, partout dans l’Union européenne.

La formation comporte trois modules (de respectivement 10 heures) portant sur les théories et les pratiques de la médiation psychologique :

Module 1 (10 h) : Objectifs

Cette forme d’intervention vise à (r)établir une coexistence pacifique entre individus ou groupes en situation de conflit, et souvent opposés par des systèmes de croyance ou d’idéologie antinomiques (et apparemment incompatibles).

Elle recherche notamment un dénouement pacifique des différends, et un rapprochement – régi par les valeurs du dialogue, du compromis et de la coopération – de toutes les parties concernées.

Module 2 (10 h) : Méthodologie

1° Le rôle du médiateur

Le médiateur a pour mandat de veiller à ce que chaque protagoniste d’un conflit communique ses préoccupations et besoins dans un environnement respectueux. Quel que soit le contexte, le médiateur s’emploie à initier, à conduire et à faire aboutir les processus de négociation, et à favoriser la prise de décisions relatives aux problèmes présentés et aux intérêts de toutes les parties concernées. Il occupe la place d’un tiers impartial qui ne prend pas de décisions, mais qui aide à trouver des solutions.

Le maniement à la fois rigoureux et flexible du cadre – supposant la compétence, la fermeté et la sérénité du médiateur – constitue la clé de voûte de la médiation.

Module 3 (10 h) (Méthodologie, suite) :

2° Techniques de médiation

Pour être mise en œuvre, les techniques de médiation s’appuieront sur les fonctions facilitatrices et régulatrices des conventions sociales déjà existantes.

Lorsque les circonstances s’y prêtent – ce qu’on ne saurait déterminer qu’à travers une observation psychosociologique approfondie et l’examen attentif de son vécu contre-transférentiel, en particulier à l’endroit des tensions qui peuvent régner dans une situation donnée – on pourra convier chacun des protagonistes d’un conflit, à dresser la liste des points de convergence possibles, des divergences irréductibles – avec lesquelles il faut bien vivre (faire appel au « bon sens » des intéressés) – et celles susceptibles de faire l’objet d’un compromis.

Dans les cas où il subsisterait un contentieux majeur, la médiatrice / le médiateur pourra tenter d’introduire, au sein des fonctionnements relationnels en place (et toujours largement inconscientes), des procédures d’engagement mutuel et de réconciliation, adaptées aux conjonctures les plus litigieuses.

 

Ateliers : La médiation  en situation de conflit, Exemples concrets et exercices pratiques.

  1. La Psychologie clinique

Formations de groupe ou individuelle (310 heures), Tarif par participant : 3.100 €

Dates et horaires : Les jours ouvrables de 15h à 21h, ou à définir selon la disponibilité des participants.

Lieu des formations : Au siège social du CEPPA, 110, ave d’Ingril, 34110 Frontignan ; ou, à convenir avec les participants en fonction de leur domiciliation et autres impératifs : L’enseignement peut être dispensé en institution, en entreprise, dans des locaux publics ou privés, partout dans l’Union européenne.

Profil des candidats : Ce cursus exige, de la part des participants, un niveau de connaissances en sciences exactes équivalent à celui du Baccalauréat scientifique (S) – vérifié au moyen d’une épreuve écrite, préalable à l’admission –, car les études comprennent la psychophysiologie (biologie du système nerveux), les statistiques et les notions fondamentales en mathématiques (logique formelle).

Débouchés professionnels : La psychologie clinique permet d’exercer en libéral, en établissement spécialisé, à l’hôpital, en maison de retraite ou auprès d’enfants.

L’accomplissement du cursus complet en cette discipline peut aussi constituer une voie préparatoire aux formations paramédicales (infirmier de secteur psychiatrique, puéricultrice, psychomotricien, orthophoniste, orthoptiste, ergothérapeute…) et sociales (assistant de service social, éducateur spécialisé, éducateur de jeunes enfants, éducateur de la protection judiciaire de la jeunesse, conseiller en économie sociale et familiale…).

Objectifs : Cette formation consiste à transmettre, aux participants, l’ensemble des connaissances théoriques et pratiques nécessaires pour acquérir un niveau de compétences professionnel en psychologie clinique.

Méthodologie : La formation est organisée en modules, répartis de la façon suivante :

6 modules complets de 20 heures, et 5 modules répartis en un total de 19 sous-modules de 10 heures.

L’enseignement est dispensé sous forme de cours magistraux, de travaux dirigés, de séminaires (débats dirigés ou ouverts, étude des référentiels majeurs :TCC, systémiques, analytiques) de la psychologie clinique et de la psychopathologie, présentation des textes rédigés par le CEPPA (environ 1000 pages), analyse et discussion des grands travaux fondateurs et des recherches contemporaines ; ateliers : exercices pratiques ; stages en milieu hospitalier ou établissement spécialisé ; enseignement des connaissances élémentaires, sous-tendant l’ensemble des cursus : Prise de Notes, rédaction de dissertations et de mémoires ; épistémologie, éthique, déontologie, principes heuristiques (recherche), théoriques et praxéologiques (analyse des pratiques) en psychologie clinique.

Contrôle des connaissances : L’évaluation des connaissances s’effectue en contrôle continu, et, en fin de chaque module, par un examen écrit et oral, noté selon une échelle de 0 à 20. La réussite aux épreuves exige l’obtention de la moyenne (10/20).

Attestations :

  1. Attestations de participation : Après l’accomplissement de chaque module, une attestation de participation aux formations est décernée aux étudiants.
  2. Attestations attestant des compétences : La réussite aux examens du cursus complet est sanctionnée par une attestation faisant état des compétences du participant.

Module 1 : Introduction à la Psychologie clinique

Cette orientation offre un cursus de connaissances théoriques et pratiques en psychologie clinique de l’adulte, l’enfant, l’adolescent et la personne âgée, dans le respect de la diversité des modèles qui traversent cette discipline. Elle se caractérise par des enseignements portant sur les modèles de la psychopathologie et de la psychothérapie, ainsi que sur les méthodes d’évaluation et d’intervention pratiquées lors de suivis psychocliniques. Elle consiste également à transmettre à l’étudiant la compréhension et la mise en œuvre des démarches communes et spécifiques des principales approches psychothérapeutiques auxquelles les professionnels font appel dans leur travail clinique.

Module 2 : Concepts fondamentaux de la Psychologie clinique

Objectifs de la Psychologie clinique : A visée diagnostique, thérapeutique et heuristique (recherche), la psychologie clinique s’attèle à la compréhension de l’appareil psychique ; aux soins, la prévention et l’accompagnement (de personnes dépendantes) ; Ethique et déontologie du psychologue clinicien.

Référentiels épistémologiques : béhavioriste, TCC, systémique, psychanalytique.

Module 3 : Psychophysiologie : Etudes de la biologie du système nerveux.

Module 4 : Statistiques et approches quantitatives.

Module 5 : Psychopathologie

Ce module a pour but de proposer une étude globale de la psychopathologie. Il s’adresse à toute personne désirant étudier les pathologies névrotiques, les psychoses, ou approfondir les connaissances déjà acquises.

Sous-module 5.1 : Névroses (Hystérie, névrose obsessionnelle, névrose traumatique, phobies).

Sous-module 5.2 : Psychoses (Schizophrénie, Paranoïa, Psychose hallucinatoire chronique, psychose maniaco-dépressive,…). Désordres bipolaires.

Sous-module 5.3 : Perversions, Etats-limites, Troubles de la personnalité.

Sous-module 5.4 : Troubles comportementaux : Conduites addictives, Conduite à risques, Tendances suicidaires, Troubles alimentaires,….

Sous-module 5.5 : Psychopathologie de l’enfant et de l’adolescent.

Sous-module 5.6 : Psychopathologies d’origine organique :

Ces pathologies – procédant le plus souvent de lésions cérébrales ou de dégénérescences neuronales – peuvent entraîner une réduction significative des capacités cognitives et psychoaffectives, et conduire à une perte importante d’autonomie.

Module 6 : Diagnostic différentiel et Bilan psychologique :

Sous-module 6.1 : Les tests psychométriques ou cognitifs

Le WAIS, le WISC, le Binet-Simon, le Stanford-Binet, le K.ABC

Sous-module 6.2 : Les tests projectifs

Les tests projectifs (Rorschach, TAT, Szondi,…) sont conçus en tant qu’outils de diagnostic. Ils sont habituellement utilisés pour évaluer les traits de personnalité du sujet ou pour étayer des expertises (justice, assurances, etc.).

Sous-module 6.3 : L’outil de l’entretien clinique

L’entretien clinique constitue une méthode efficace et éprouvée pour parvenir à un diagnostic approprié du patient, et pour déterminer l’indication d’un traitement.

A visée à la fois diagnostique et curative, il représente également l’un des procédés thérapeutiques les plus opérants de la Psychologie clinique (voir ci-dessous sous-module 9.1).

Module 7 : Psychogériatrie

Initialement défini, par l’OMS, comme une branche de la psychiatrie, elle est considérée en Psychologie clinique en tant que partie intégrante des soins pluridisciplinaires de santé mentale fournis aux personnes âgées.

Module 8 : Prévention

Prévention des conduites addictives, conduites à risques, dépressions, risques suicidaires, troubles alimentaires.

Module 9 : Techniques thérapeutiques : Les multiples approches théoriques de la psychologie clinique conceptualisent très différemment les mécanismes mis en œuvre au cours d’un suivi psychoclinique pour aboutir à une amélioration satisfaisante et durable de l’état psychologique du patient.

Sous-module 9.1 : L’entretien clinique

L’entretien clinique représente l’un des outils privilégiés du suivi et des soins en psychologie clinique.

Sous-module 9.2 : Objectifs de l’entretien clinique

Basé sur l’exploration des préoccupations du sujet, l’entretien clinique consiste à apporter à ce dernier du soutien psychologique, à l’orienter, le soigner ou l’accompagner dans son parcours individuel.

Sous-module 9.3 : Typologies

Entretiens directifs : Questions ‘fermées’.

Entretien semi-directif : entretien guidé à partir d’une liste d’items dont chacun est traité librement par la personne interviewée.

Sous-module 9.4 : Méthodologie

L’entretien clinique correspond à une interaction, essentiellement verbale, entre deux interlocuteurs avec un objectif posé au préalable. Cette particularité distingue l’entretien d’une ‘conversation de salon’ ou d’un échange banal.

Le mode de communication selon lequel est mené l’entretien clinique dépendra de la méthode (directive, non directive, analytique, etc.) choisie par le praticien et le patient.

Sous-module 9.5 : L’entretien thérapeutique ou de soutien psychologique

A visée thérapeutique, ce type d’entretien est basé sur une écoute bienveillante. Le psychologue ponctue le discours du sujet par des remarques ciblées, et appropriées aux besoins du demandeur. Le praticien conclut l’entretien par des conseils ‘éclairés’ (tenant compte des acquis psychocliniques et de la spécificité de la problématique du patient). Il consiste notamment à faciliter, chez le sujet, la compréhension et la résolution de conflits psychiques et/ou relationnels.

Les entretiens cliniques peuvent être des entretiens préliminaires à une psychothérapie ou une psychanalyse.

Ils peuvent aussi permettre un aiguillage pour l’orientation vers d’autres professionnels.

Cette forme de suivi clinique suppose la mise en place d’un cadre à la fois rigoureux et flexible. Ce cadre est caractérisé par l’abstention de la part de ses protagonistes (excluant tout passage à l’acte, ainsi qu’une trop grande familiarité) et l’asymétrie de la relation entre le soignant (qui dirige l’entretien) et son patient (mis d’emblée en position de sujet de l’entretien).

Module 10 : Approches alternatives

Sous-module 10.1 : Approches cognitivo-comportementales

Dans ces approches, l’accent est mis sur la reconfiguration des schémas mentaux. Ces reconfigurations peuvent être opérées dans l’interaction directe avec le patient, ou par le biais d’entraînements et d’exercices censés réduire ses symptômes majeurs (la phobie).

Sous-module 10. 2 : Processus de changement psychodynamique

Le processus de changement en psychologie psychanalytique s’articule autour de trois facteurs psychodynamiques, ou « moteurs de changement » :

L’expression libre est centrée sur les sentiments, les sensations corporelles, les pensées et représentations intimes, afin que le sujet puisse appréhender et surmonter ses conflits intérieurs.

Sous-module 10. 3 : Les thérapies systémiques :

Les thérapies systémiques se proposent de remédier aux problèmes psychologiques et relationnels, liés aux dysfonctionnements d’un système humain (famille, entreprise,…).

En se focalisant sur la nature, la forme et la complexité des interactions existant au sein d’un système, la démarche systémique se déroule par étapes :

– observation du système par divers observateurs et sous divers aspects ;

– analyse des interactions et des chaînes de régulation ;

– modélisation en tenant compte des enseignements issus de l’évolution du système ;

– simulation et confrontation à la réalité (expérimentation) pour obtenir un consensus.

Sous-module 10. 4 : Les thérapies humanistes :

Cette démarche « syncrétique » trouve son incarnation la plus aboutie dans le courant dit « intégratif » qui adopte des éléments théoriques ou pratiques issus des différentes approches mentionnées ci-dessus. Stipulant qu’il existe des avantages communs aux diverses approches psychothérapeutiques, et constatant les limites de l’efficacité de chacune de ces approches dans une situation donnée, le courant intégratif prétend puiser ce qu’il y a de mieux dans chaque école, en l’adaptant aux besoins du patient.

Sous-module 10. 5 : Thérapies dites brèves

Le terme de « thérapie brève » regroupe des pratiques très différentes, qui ont comme point commun l’objectif de résultats rapides.

Que ce soit par un changement de paradigme (en construisant une solution sans approfondir l’exploration du problème), ou un croisement d’influences (psychothérapie intégrative), ou encore une méthode d’inspiration psychanalytique et/ou intégrative analytique, les thérapies brèves ont pour ambition de soulager la souffrance du sujet dans un laps de temps aussi réduit que possible.

 

 

 

  1. La Psychanalyse

Formations de groupe ou individuelle (290 heures), Tarif par participant : 2.900 €

Dates et horaires : Les jours ouvrables de 15h à 21h, ou à définir selon la disponibilité des participants.

Lieu des formations : Au siège social du CEPPA, 110, ave d’Ingril, 34110 Frontignan ; ou, à convenir avec les participants en fonction de leur domiciliation et autres impératifs : L’enseignement peut être dispensé en institution, en entreprise, dans des locaux publics ou privés, partout dans l’Union européenne.

Profil des candidats : La participation à cette formation requiert, de la part des candidats, des connaissances élémentaires en psychanalyse, ainsi qu’un intérêt personnel pour les questions ayant trait à l’inconscient.

Débouchés professionnels : A condition d’être complété par une psychanalyse personnelle et didactique, l’accomplissement de ce cursus permet d’exercer le métier de psychanalyste, que ce soit en institution ou en libéral.

La formation en psychanalyse peut aussi représenter une voie préparatoire au parcours professionnel de travailleur social, de consultant (en entreprise ou en libéral) ou de psycho-praticien.

Objectifs : Ce cursus consiste à transmettre, aux participants, l’ensemble des connaissances théoriques et pratiques qui sont nécessaires (en plus d’une démarche analytique personnelle et didactique), pour acquérir un niveau de compétences professionnel en psychanalyse.

Méthodologie : La formation (290 heures) est organisée en modules répartis comme suit :

Un module complet de 20 heures, 9 modules répartis en 32 sous-modules de 8,5 heures.

L’enseignement est dispensé sous forme de cours magistraux, de travaux dirigés, de séminaires, de débats autour des principaux courants (freudiens, jungiens, lacaniens,…) de la psychanalyse, analyse et discussion des grands travaux fondateurs et des recherches contemporaines ; lecture et discussion des textes rédigés par le CEPPA (environ 800 pages), ateliers : exercices pratiques ; entretiens individuels avec des psychanalystes; enseignement des connaissances élémentaires, sous-tendant l’ensemble des cursus : Prise de Notes, rédaction de dissertations et de mémoires ; épistémologie, éthique, déontologie, principes heuristiques (recherche), théoriques et praxéologiques (analyse des pratiques) en psychanalyse.

Contrôle des connaissances : L’évaluation des connaissances s’effectue en contrôle continu, et, en fin de chaque module, par un examen écrit et oral, noté selon une échelle de 0 à 20. La réussite aux épreuves exige l’obtention de la moyenne (10/20).

Attestations :

  1. Attestations de participation : Après l’accomplissement de chaque module, une attestation de participation aux formations est décernée aux étudiants.
  2. Attestations de compétences : La réussite aux examens du cursus complet est sanctionnée par une attestation faisant état des compétences des participants.

Module 1 : Introduction à la psychanalyse

Sous-module 1.1 : Définition : La psychanalyse regroupe un ensemble d’approches théoriques, méthodologiques et praxéologiques – hétéroclites et souvent complémentaires – de l’appareil psychique.

Elle représente à la fois un procédé d’investigation du psychisme humain, une méthode de théorisation du fonctionnement psychique et une technique psychothérapeutique (la cure psychanalytique).

Sous-module 1.2 : Histoire de la Psychanalyse

Sigmund Freud est le père fondateur de la psychanalyse. Parmi ses sources d’inspiration figure, en première position, l’hypnose cathartique de Jean-Martin Charcot, qui a échafaudé l’hypothèse quant à l’étiologie traumatique de l’hystérie. Selon cette supposition, une personne peut déclencher une hystérie en se dissociant, suite à un choc traumatique, de ses souvenirs douloureux.

Cependant, l’édifice psychanalytique trouve ses racines également dans la ‘cure cathartique’ que Freud pratique par la suite, en collaboration avec Josef Breuer. L’une de ses patientes, Marie Bonaparte, la baptise « talking cure », du fait qu’elle repose essentiellement sur la parole.

En 1895, Breuer et Freud publient leur ouvrage Études sur l’hystérie qui regroupe les cas traités depuis 1893, dont celui d’Anna O., présenté comme un exemple type de cure cathartique.

Après avoir découvert le phénomène du transfert, c’est-à-dire les affects que projette le patient sur l’analyste, Freud abandonne l’hypnose et la suggestion pour mettre au point le procédé de la cure psychanalytique.

Il remplace alors l’hypnose par l’association libre qui consiste à dire toutes les pensées qui viennent à l’esprit, sans tri, sans jugement, sans discrimination. L’association libre devient la règle fondamentale de la cure psychanalytique.

Freud allonge ses patient sur un divan afin qu’ils puissent être détendus pour associer librement. Il se place derrière eux afin qu’ils ne se sentent pas gênés par sa présence ou par ses réactions.

En 1896, Freud donne à sa procédure le nom de « psycho-analyse » – provenant étymologiquement du grec psykhé (« âme »), ana (« remontée vers l’originaire ») et lysis (« dissolution »). Ce terme est censé désigner la recherche des souvenirs archaïques liés aux symptômes.

Module 2 : L’édifice théorique freudien

Représentations de l’appareil psychique selon 3 points de vue : Topique (représentation spatiale des instances psychiques), Dynamique (se référant aux forces et aux conflits intrapsychiques), Economique (l’énergie psychique) ; Concepts fondamentaux.

Sous-module 2.1 : Le point de vue topique

1° Première topique (1915)

L’appareil psychique est composé de trois espaces distincts :

Le Conscient (Cs), l’Inconscient (Ics) et le Préconscient (Pcs).

Le Conscient a pour fonction d’enregistrer les informations venant du monde extérieur et de percevoir les sensations intérieures de plaisir ou déplaisir. Il est aussi le lieu des processus secondaires (raisonnement, souvenirs). Il est censé se conformer au principe de réalité.

L’inconscient constitue le réservoir des pulsions. Les pulsions de l’Ics sont libres et mobiles (processus primaires). Elles tendent à faire irruption dans le conscient et à se décharger à travers les pensées ou le comportement. L’Ics est subordonné au principe de plaisir.

Le préconscient renferme les représentations inconscientes, susceptibles d’accéder au niveau conscient.

Freud attribue l’origine de la frontière qui sépare ces différents espaces psychiques à une instance régulatrice qu’il appelle censure. Elle consiste à empêcher l’énergie et les représentations de circuler librement. La censure qui s’opère entre Ics et Pcs est particulièrement rigoureuse. Elle n’autorise le passage des représentations inconscientes qu’après les avoir examinées, puis, le cas échéant, transformées ou déguisées.

Si l’instance de censure les désapprouve, ou les juge inacceptables, elle les refoule. La censure s’exerce également, mais avec moins de sévérité, entre le Pcs et le Cs.

La censure se relâche durant le sommeil, d’où l’importance, pour la psychanalyse, des rêves – que Freud considère comme la « voie royale vers l’Ics ».

Lorsque Freud découvre ce mécanisme, il craint d’abord qu’il ne compromette le bon déroulement de la cure, avant de s’apercevoir de son utilité pour celle-ci.

2° Deuxième topique (1923)

Ici, l’appareil psychique est représenté de façon spatiale. L’espace psychique est subdivisé en trois instances, le moi, le ça, et le surmoi, 3 entités distinctes, et susceptibles d’entrer en conflit.

Le ça recouvre plus ou moins l’espace de l’Ics. Il est défini comme le lieu des pulsions (de vie, de mort ou pulsions sexuelles), « la partie obscure, impénétrable de notre personnalité ». Régi par les processus primaires et le principe de plaisir, il ignore la logique du conscient, tel la contradiction, la chronologie ou la morale. Le surmoi se construit à partir des exigences et des valeurs parentales. Il est mis en place en même temps que le complexe d’Œdipe. Il comporte deux fonctions complémentaires, celle de censure et celle d’idéal du moi. Il se trouve à l’origine du sentiment de culpabilité.

Le moi consiste à composer avec les exigences du ça, celles de la réalité extérieure et celles du surmoi. Il occupe le rôle de médiateur censé garantir l’équilibre psychique et la sécurité du sujet. Il recouvre le Cs et le Pcs, mais il comporte aussi une partie inconsciente

 

Sous-module 2.2 : Le point de vue économique

Freud considère que le psychisme est animé d’une énergie, de nature pulsionnelle, provenant du ça – où elle circule librement, en obéissant au principe régissant les processus primaires.

Il existe plusieurs types d’énergie psychique, d’origine et de nature distinctes. Celle qui régit la vie sexuelle (au sens large) est définie comme la libido.

Avant d’accéder au système Pcs-Cs, l’énergie psychique doit prendre la forme d’un affect, ce qui suppose qu’elle est liée à une représentation (processus secondaire).

Sous-module 2.3 : Le point de vue dynamique

1° La pulsion : La pulsion est d’abord définie comme une tension d’origine organique, et dont le but est de satisfaire ses exigences intrinsèques.

2° La pulsion peut prendre la forme d’une excitation intolérable pour le psychisme, lequel tend à la réduire pour maintenir ou retrouver son équilibre (souvent de façon inappropriée, telle les conduites obsessionnelles).

3° L’objet de la pulsion – d’origine sexuelle – peut s’actualiser de manières multiples (déplacement).

Freud distingue la pulsion de vie (Eros), à but auto-conservateur ou libidinal, de la pulsion de mort (Thanatos). Cette dernière, à but mortifère, tend à s’opposer à la pulsion de vie. Dirigée vers l’intérieur, elle se traduit par des tendances à l’autodestruction (suicide, anorexie). Tournées vers l’extérieur, elle s’exprime par une propension à l’agressivité.

L’équilibre psychologique dépend de la réponse, plus ou moins adéquate, de l’appareil psychique aux effets de ces poussées pulsionnelles (inhérentes au fonctionnement psychique humain).

Sous-module 2.4 : Concepts fondamentaux

1° Le complexe d’Œdipe

Théorisé par Sigmund Freud dans sa première topique, le complexe d’Œdipe est défini comme le résultat – source de conflits intrapsychiques, tels l’ambivalence entre amour, haine et culpabilité – de la concomitance entre le désir sexuel inconscient à l’endroit du parent de sexe opposé (inceste) et le fantasme d’éliminer le parent rival du même sexe (parricide). Freud s’est inspiré de la légende d’Œdipe, reprise dans le drame de Sophocle, Œdipe roi, pour modéliser sa conception quant à l’étiologie de la structure psychique qui trouve, selon lui, ses racines premières dans les désirs universels et inconscients de l’enfant. Il identifie trois étapes fondamentales de développement psycho-affectif : le stade oral, le stade anal et le stade phallique lors duquel survient chez le garçon, comme chez la fille mais d’une toute autre manière, le complexe d’Œdipe. D’après Freud, c’est entre 3 et 5 ans qu’apparaît le désir libidinal portant sur le parent de sexe opposé, et que le parent de même sexe est perçu comme un rival. Le complexe connaît un déclin vers la préadolescence. L’enfant commence alors à détourner son désir des figures parentales, pour l’orienter vers d’autres objets.

2° Les cinq stades du développement psychique

La « phase orale » constitue l’organisation psychique du premier lien. L’ingestion de la nourriture par la bouche est à l’origine de la sensualité. Le plaisir produit par les zones érogènes s’étaye sur ce lien vital puis s’en éloigne, par exemple lors des préliminaires sexuels des adultes. On différencie la « phase orale de succion » de la « phase orale de morsure » qui inaugure une manifestation d’agressivité reposant sur l’ambivalence inhérente à la relation d’objet. La « phase anale », de 1 à 3 ans environ, est liée au plaisir de contrôler ses voies d’excrétion. La « phase phallique » (ou « génitale infantile »), de 3 à 6 ans environ, est liée à la masturbation. Elle connaît l’émergence puis le conflit œdipien dans sa phase la plus aiguë.

La « phase de latence » s’étale de 6 ans à la préadolescence, et correspond au déclin du complexe d’Œdipe par le refoulement des pulsions sexuelles qui sont mises au service de la connaissance, ce qui correspond au processus de sublimation. La phase génitale a pour condition le déroulement adéquat des phases précédentes, et débouche idéalement sur une vie génitale satisfaisante après l’adolescence.

3° La représentation : La notion de représentation constitue l’un des concepts fondamentaux de la théorie freudienne. Sur le plan inconscient, elle correspond aux traces mnésiques qui – lorsque les affects auxquels elles se trouvent associées apparaissent comme intolérables à la censure opérée au niveau préconscient (1e topique), ou à celle procédant du surmoi (2e topique) – font l’objet du refoulement.

Le retour du refoulé est susceptible d’engendrer le symptôme.

Freud distingue les représentations de chose des représentations de mots. Les premières sont actives dans l’inconscient ou le préconscient (1e topique), notamment sous forme d’images. Pour désamorcer leurs effets nocifs, elles doivent être verbalisées, donc transformées en représentations de mots.

4° L’objet : Freud définit la notion d’objet au sens grammatical du terme (complément d’objet direct ou indirect). L’objet désigne notamment la personne (réelle ou imaginaire) concerné par l’affect (amour, désir, haine).

L’objet peut être de nature réelle ou fantasmatique.

5° La relation d’objet : La relation d’objet désigne la relation qu’entretient le sujet avec son entourage. De nature essentiellement fantasmatique (imaginaire), elle est fondée sur des représentations qui modifient l’appréhension de la réalité et du lien à l’autre. Ce concept suppose que la libido peut passer d’un objet à l’autre (ou d’une représentation à l’autre). Lorsqu’elle se fixer sur un objet ou une représentation, Freud parle d’investissement libidinal.

6° Le refoulement : Le refoulement, ayant lieu dans l’espace du préconscient (1e topique) est opéré par le moi (2e topique). Il consiste à éviter les conflits entre le moi et le surmoi, en rejetant dans l’inconscient la pulsion (ça) inacceptable par le surmoi (2e topique).

Cependant, le refoulement comporte le risque d’un retour du refoulé, sous forme de lapsus, d’actes manqués, de rêves, mais aussi sous celle de symptômes (hystérie, phobie, obsession,…).

7° Le symptôme : Le symptôme est d’abord défini comme un signe révélateur d’un conflit psychique inconscient. Dans l’optique de S. Freud, il serait vain de vouloir s’attaquer directement au symptôme tel quel.

Pour le dénouer, il s’agit d’en comprendre le sens car il vient parler à la place du sujet. Sous l’effet de l’analyse, le symptôme peut être supprimé, réduit, ou modifié de sorte qu’il perd de son pouvoir invalidant sur la vie du patient.

8° Le lapsus : Le lapsus correspond à l’apparition involontaire, dans le discours du sujet, d’un mot inattendu, qui trahit un désir inconscient.

9° L’acte manqué : C’est un acte spontané et imprévu, qui représente, à l’instar du lapsus, l’expression d’un désir inconscient.

10° Le transfert : Le transfert correspond à la répétition d’un schéma affectif et relationnel archaïque (notamment œdipiens), qu’actualise le patient, de par des mécanismes projectifs, dans sa relation à l’analyste.

Module 3 : Les disciples de Freud : Carl Gustav Jung, Alfred Adler, Sandor Ferenczi, Karl Abraham,… : Notes biographiques ; Apports cliniques et métapsychologiques.

Sous-module 3.1 : Carl Gustav Jung

Carl Gustav Jung a été un pionnier de la psychologie des profondeurs. Il s’est notamment employé à instruire le lien existant entre la structure de la psyché (l’« âme ») et ses productions et manifestations culturelles. Il a introduit dans sa méthode des notions puisées dans des champs aussi divers que l’anthropologie, l’alchimie, l’étude des rêves, la mythologie et la religion, dans le but d’explorer la « réalité de l’âme ».

C.G. Jung est également le fondateur de la psychologie analytique.

Sous-module 3.2 : Alfred Adler

Adler a examiné, en tant que médecin, les phénomènes psychiques déviants et pathologiques. Selon sa théorie de l’unité des processus psychiques, il voyait en eux des réponses erronées aux exigences de la vie.

Il a fondé le concept du « complexe d’infériorité », défini comme l’éprouvé d’un fort sentiment d’infériorité susceptible d’entraîner une surcompensation – notamment sous forme d’un besoin excessif d’auto-valorisation. Concevant la psychose comme une forme de névrose aiguë, Adler considérait qu’on pouvait la soigner, tout comme la névrose, par l’analyse psychologique.

Enfin, Alfred Adler se trouve à l’origine du dispositif thérapeutique de la psychologie individuelle.

Sous-module 3.3 : Sandor Ferenczi

Sandor Ferenczi a repris à son compte et redéfini la théorie freudienne de la séduction, en assignant une cause factuelle à un traumatisme que Freud attribuait au fantasme.

Le trauma originel, que produit la séduction parentale sur l’enfant, incarne pour Ferenczi un moment décisif dans la constitution de l’appareil psychique.

D’après Ferenczi, la violence inconsciente maternelle, qui passe par le langage, induit un profond traumatisme chez l’enfant. Celui-ci est alors contraint de développer des mécanismes de défenses ad hoc, afin de se protéger contre les effets dévastateurs de cette effraction du psychisme.

Du reste, on retrouve cette idée chez Donald Winnicott, selon lequel un traumatisme premier se trouve à l’origine de la construction psychique du sujet humain.

Sous-module 3.4 : Karl Abraham

Karl Abraham a contribué, de façon essentielle, à la compréhension du développement de la sexualité infantile. L’un de ses apports majeurs en ce domaine consistait en l’idée de subdiviser le stade oral en deux sous-stades : le stade oral précoce ou pré-ambivalent, où le plaisir est lié à la succion, et le stade oral-cannibalique ou sadique oral, où le plaisir est lié à la morsure.

Par ailleurs, il a théorisé l’étiologie de la psychose, en attribuant ses origines à des carences psychoaffectives survenues au cours du stade anal – et plus précisément entre le moment caractérisé par le besoin de défécation et celui où prévaut le besoin de la rétention.

Abraham a profondément influencé les travaux de Mélanie Klein. Entre autres, Abraham se trouve à l’origine de la notion d’‘objet partiel’ – que M. Klein a adoptée et formalisée avant de l’intégrer, en tant que concept fondamental, dans son édifice théorique.

Module 4 : Après Freud : Melanie Klein, Wilfred Bion, John Bowlby, Donald Winnicott, Françoise Dolto,… : Leurs apports déterminants à la psychanalyse.

Sous-module 4.1 : Melanie Klein

Melanie Klein s’est d’abord consacrée à la psychanalyse des enfants.

Ses investigations sur les mécanismes archaïques (position schizo-paranoïde, position dépressive, identification projective, clivage de l’objet, objet partiel, destructivité, réparation, etc.) ont abouti à des découvertes pionnières quant aux mécanismes sous-tendant l’espace préœdipien.

Grâce à ses travaux, la psychanalyse a pu s’ouvrir à un champ de psychopathologies plus large, notamment les psychoses.

Sous-module 4.2 : Wilfred Bion

Wilfred Bion reformule ce qu’on pourrait rapprocher des processus primaires (inconscient) et secondaires (préconscient et conscient), théorisés par Freud. Il distingue des niveaux de pensée, divisés en éléments alpha et bêta.

La fonction alpha permet au sujet de traiter et d’organiser psychiquement ses impressions sensorielles. Les éléments alpha sont absents de la pensée psychotique.

Les éléments bêta sont définis comme les résidus de perceptions non métabolisées par l’appareil psychique.

La fonction bêta implique une ‘gestion’ – plutôt inadéquate et désorganisée –  d’affects bruts par le psychisme. L’accumulation excessive d’éléments bêta peut induire, chez le sujet, un état psychotique.

Wilfried Bion stipule que toute personnalité comporte une partie psychotique, résultant des effets des éléments bêta non élaborés. Selon lui, elle coexiste avec des espaces non psychotiques, qui sont conservés quel que soit le stade d’avancement de la psychose, et qui permettent de maintenir le lien avec la réalité extérieure.

Sous-module 4.3 : John Bowlby

John Bowlby s’est rendu célèbre pour ses travaux sur l’attachement et la relation mère-enfant. Selon Bowlby, les besoins fondamentaux du nouveau-né se situent d’abord au niveau des contacts somatiques et psychiques avec la mère.

Bowlby parvient à dégager cinq compétences qui permettent à l’enfant de s’attacher à sa mère : la capacité de succion (téter), la capacité à s’accrocher, la capacité à pleurer, la capacité à sourire, la capacité à suivre sa mère du regard.

Sous-module 4.4 : Donald Winnicott

Donald Winnicott travaille sur la relation d’objet primaire, qu’il distingue de l’utilisation de l’objet. Il a notamment conçu les notions de ‘mère suffisamment bonne’ et d’objet transitionnel.

Pionnier dans la psychanalyse de l’enfant, il a tenté de cerner les processus contribuant à la formation du moi chez l’enfant : setting, holding, handling, breakdown, objets et phénomènes transitionnels, capacité à être seul.

Il accorde une grande importance à un ‘environnement facilitant’, à la sollicitude et au soutien de l’entourage de l’enfant, et principalement la mère. La sollicitude et le soutien de ses proches permettent à l’enfant de déplacer son intérêt de l’objet externe vers l’objet interne. Ils ont aussi pour corollaire d’attirer son attention sur l’effet réciproque entre dehors-dedans plutôt que sur les facteurs extérieurs.

Sous-module 4.5 : Françoise Dolto

Françoise Dolto s’est avant tout intéressée à l’enfant en souffrance et à ses rapports avec la mère.

Elle a énoncé plusieurs postulats qui se sont avérés fort féconds pour la psychanalyse de l’enfant et de l’adolescent :

« L’enfant est une personne » ; « tout est langage (gestes, regards…) » ; le « parler vrai » : ne pas mentir à un enfant car « on ne peut mentir à l’inconscient, il connaît toujours la vérité » ; « l’enfant a toujours l’intuition de son histoire » ; « si la vérité lui est dite, cette vérité le construit ».

L’image inconsciente du corps : Pour Françoise Dolto, les dessins des enfants représentent leur propre corps ; la prise de conscience de son propre corps est une étape de la structuration du sujet et de l’individuation.

Le « complexe du homard », métaphore employée par Dolto pour représenter la crise d’adolescence : Les crises d’adolescence sont une étape nécessaire ; l’adolescence, c’est chuter pour mieux remonter.

Module 5 : Jacques Lacan

Sous-module 5.1 : Les principaux apports de Lacan à la pratique de la psychanalyse

1° Le retour à Freud

2° La scansion des séances

3° La formalisation de l’enseignement

4° Les cartels et le plus un

Sous-module 5.2 : Les principaux concepts lacaniens issus de la théorie freudienne

1° La forclusion du Nom du Père

2° Le pousse à la femme

3° L’inconscient structuré comme un langage

4° Langue et structure : métaphore et métonymie

Sous-module 5.3: Les principaux apports originaux de Lacan à la théorie psychanalytique

1° Le nouage du Réel, du symbolique et de l’imaginaire, ou le concept de structure

2° Le parlêtre ou de l’importance du langage

3° Le stade du miroir : le moi au miroir de l’autre

3°1 Situation et enjeux

3°2 Les stades du miroir

3°3 Le stade du miroir est-il un concept lacanien ?

4° Le pas tout

5° Le graphe du désir

6° Les quatre discours

7° Le sinthome et la singularité du sujet

8° Éthique

Module 6 : Les premières écoles psychanalytiques

Sous-module 6.1: La Société psychanalytique de Vienne

Fondée par Sigmund Freud en 1902, à la suite de la Société psychologique du Mercredi, la Société psychanalytique de Vienne (Wiener psychoanalytische Vereinigung ou WPV) a été la première organisation psychanalytique et son activité s’est poursuivie dès 1908 jusqu’en 1938.

Le premier président était Alfred Adler qui quitte la Société en 1911 pour créer la sienne. Freud lui a succédé jusqu’à son départ pour Londres en 1938. Dès 1933 de nombreux analystes allemands fuyant le nazisme sont venus s’installer à Vienne et augmenter le nombre d’adhérents.

Sous-module 6.2: La formation des psychanalystes

La WPV était composée d’analystes de la toute première génération (Otto Rank, Sandor Ferenczi, etc.) et de ceux de la deuxième génération (Richard Sterba, Wilhelm Reich, Anna Freud, Hélène Deutsch, Otto Fenichel, etc.). C’est à l’arrivée de ces derniers que la formation de psychanalyste s’est de plus en plus structurée.

Sous-module 6.3: Premières ruptures

Les premières ruptures de l’histoire de la psychanalyse ont souvent conduit à des pratiques éloignées de ce qui est maintenant communément appelé psychanalyse.

Carl Gustav Jung a fondé la psychologie analytique.

Alfred Adler a fondé une psychologie individuelle.

Wilhelm Reich a entre autres inspiré la bioénergie.

Module 7 : Les écoles psychanalytiques françaises

Sous-module 7.1 : La Société psychanalytique de Paris (S.P.P.).

Cette association, la première en France (1926), est affiliée à l’Association psychanalytique internationale, réunissant des psychanalystes aux visions très diverses (kleiniens, bioniens, freudiens…). Elle fut fondée par Marie Bonaparte, Rudolph Loewenstein, Raymond de Saussure et Eugénie Sokolnicka. Membres célèbres : Serge Lebovici, Jean Bergeret, Maurice Bouvet, René Diatkine, André Green, Serge Lebovici,…

Sous-module 7.2 : L’Association Psychanalytique de France (A.P.F.).

Du fait de pratiques lacaniennes, la Société psychanalytique de France n’est pas reconnue par l’Association psychanalytique internationale. Il y aura une scission dès 1964, conduisant à la création de l’Association psychanalytique de France, qui réintègre l’API dès 1965.

Membres illustres : Didier Anzieu, Juliette Favez-Boutonier, Pierre Fédida, Daniel Lagache, Jean Laplanche, Jean-Bertrand Pontalis, Daniel Widlöcher,….

Sous-module 7.3 : École freudienne de Paris (E.F.P. – 1964-1980).

Lacan donnera ses séminaires à l’École freudienne de Paris. Les concepts qu’il élabore au sein de cette Ecole sont nombreux : le « stade du miroir », le « réel symbolique et imaginaire », le « désir besoin et demande », le « schéma L », l’« objet a », etc.

Membres célèbres : Françoise Dolto, Serge Leclaire, Moustapha Safouan, Jean Clavreul, Charles Melman, Jacques-Alain Miller, Alain Didier-Weill, Octave Mannoni,…

Sous-module 7.4 : Organisation psychanalytique de langue française (O.P.L.F.) ou Quatrième groupe

L’OPLF est fondée en 1969 par Piera Aulagnier, François Perrier (psychanalyste) et Jean-Paul Valabrega.

Sous-module 7.5 : École de la Cause freudienne (ECF).

Jacques-Alain Miller a créé et dirigé l’École de la Cause freudienne en 1981 et fondé l’Association mondiale de psychanalyse en 1992. Il a fait publier les textes des Séminaires de Jacques Lacan. Héritier de son enseignement, il s’emploie à préserver, au sein de l’École de la Cause freudienne, la vivacité des innovations épistémologiques et méthodologiques qu’a apportées Jacques Lacan à la psychanalyse.

Module 8 : La psychanalyse dans le monde anglo-saxon :

Sous-module 8.1 : Ernest Jones a fondé en Grande-Bretagne la British Psychoanalytical Society, lieu du conflit entre Melanie Klein, Anna Freud avec au milieu les psychanalystes du Middle Group.

Sous-module 8.2 : Middle Group

Ce groupe s’inspire à la fois des théories des kleiniens, des freudiens et des « annafreudiens ». Membres célèbres : Donald Winnicott, William R D Fairbairn, Michael Balint, Masud R. Khan, Harry Guntrip,…

 

Sous-module 8.3 : La psychanalyse aux États-Unis

En 1909, Freud se rend, en compagnie de Jung et Ferenczi, aux États-Unis où sa théorie rencontre un accueil prometteur.

Du fait de la guerre et des persécutions en Europe, on y trouvait une forte émigration de psychanalystes autrichiens, allemands, polonais, etc., qui ont fondé l’American Psychoanalytic Association (A.Ps.A.A.).

Cependant, la psychanalyse aux États-Unis a aussi servi de base à l’ego-psychology – laquelle a pris son essor avec les apports de Ernst Kris, Heinz Hartmann et Rudolph Loewenstein (l’analyste de Lacan).

Module 9 : Psychanalyse et états-limites :

Pour André Green, la limite est un état et le cas-limite est métastable plutôt qu’un simple passage à travers une frontière imaginaire entre névrose et psychose. Le terme « Aufhebung » de Hegel, utilisé par Freud, rend bien compte de ce phénomène de disparition-apparition-conservation.

Pour élaborer la limite comme état, André Green a battu le rappel de Bion Freud, Klein et Donald Winnicott. Au plus simple, Freud a inventé la névrose et la psychose et les a mises en deux boîtes distinctes une fois réifiées. Green tente d’inventer l’état-limite réifiable et pouvant être circonscrit et mis dans une troisième boîte distinguable des deux premières.

Module 10 : Etude de cas cliniques :

Sous-module 10.1 : Cinq sujets (dont trois femmes et deux hommes) présentant des troubles d’allure hystérique :

1° Tableaux cliniques et symptomatologies

2° Diagnostic de structure

3° Compte-rendu des cures psychanalytiques

Sous-module 10.2 : Trois sujets (dont une femme et deux hommes) présentant des troubles d’allure obsessionnelle :

1° Tableaux cliniques et symptomatologies

2° Diagnostic de structure

3° Compte-rendu des cures psychanalytiques

Sous-module 10.3 : Quatre sujets (dont deux femmes et deux hommes) présentant des troubles d’allure psychotique :

1° Tableaux cliniques et symptomatologies

2° Diagnostic de structure

3° Compte-rendu des cures psychanalytiques

Directeur pédagogique :

Dr Fred Fliege : Psychologue clinicien (Titre obtenu à l’Université de Picardie Jules Verne, en 1996) exerçant en cabinet ; Docteur en Psychologie Clinique (Université de Picardie Jules Verne, 2002), spécialisé en victimologie, médiation et psychanalyse ; qualifié Maître de Conférences par le CNU (Conseil National des Universités, Paris, 2008) ; Membre du bureau (Président) et Enseignant au sein du CEPPA.