Les résultats de cette investigation tendent à établir que la causalité des syndromes de destinée est à rechercher d’abord dans la stase du sujet en un espace psychique archaïque, dominé par la violence ou l’ambivalence maternelles. Le trait central de ces symptômes consiste en une subordination du sujet au bon vouloir de l’Autre. Quant à sa signification subjective, cette conduite résignée et soumise semble revêtir une fonction réparatrice et incarner une valeur, imaginaire, de monnaie d’échange, en tant que prix à payer pour susciter la bienveillance d’autrui. Ces formations symptomatiques auraient pour but inconscient d’inverser la courbe du destin, mais, in fine, elles s’avèrent produire exactement l’effet inverse.