La psychologie clinique

Formation III

 

Objectif:
  • Transmettre l’ensemble des connaissances théoriques et pratiques nécessaires pour acquérir un niveau de compétences professionnel en psychologie clinique.
Profil des candidats :

Ce cursus exige un niveau de connaissances en sciences exactes équivalent à celui du Baccalauréat scientifique (S) – vérifié au moyen d’une épreuve écrite, préalable à l’admission –, car les études comprennent la psychophysiologie (biologie du système nerveux), les statistiques et les notions fondamentales en mathématiques (logique formelle).

Débouchés professionnels :

La psychologie clinique permet d’exercer en libéral, en établissement spécialisé, à l’hôpital, en maison de retraite ou auprès d’enfants.

L’accomplissement du cursus complet en cette discipline peut aussi constituer une voie préparatoire aux formations paramédicales (infirmier de secteur psychiatrique, puéricultrice, psychomotricien, orthophoniste, orthoptiste, ergothérapeute…) et sociales (assistant de service social, éducateur spécialisé, éducateur de jeunes enfants, éducateur de la protection judiciaire de la jeunesse, conseiller en économie sociale et familiale…).

Méthodologie:
  • 6 modules complets de 20 heures
  • 5 modules répartis en un total de 19 sous-modules de 10 heures.
  • cours magistraux
  • travaux dirigés, séminaires (débats dirigés ou ouverts, étude des référentiels majeurs)
  • présentation des textes rédigés par le CEPPA (environ 1000 pages), analyse et discussion des grands travaux fondateurs et des recherches contemporaines ; ateliers : exercices pratiques ;
  • stages en milieu hospitalier ou établissement spécialisé
  • enseignement des connaissances élémentaires, sous-tendant l’ensemble des cursus : prise de notes, rédaction de dissertations et de mémoires ; épistémologie, éthique, déontologie, principes heuristiques (recherche), théoriques et praxéologiques (analyse des pratiques) en psychologie clinique.
Contrôle des connaissances :

L’évaluation des connaissances s’effectue en contrôle continu, et, en fin de chaque module, par un examen écrit et oral, noté selon une échelle de 0 à 20. La réussite aux épreuves exige l’obtention de la moyenne (10/20).

Attestations :
  1. Après l’accomplissement de chaque module, une attestation de participation aux formations est décernée aux étudiants.
  2. La réussite aux examens du cursus complet est sanctionnée par une attestation faisant état des compétences du participant.
Formations de groupe ou individuelle:

310 heures

Tarif par participant :

3 100 euros


 Module 1 : Introduction à la Psychologie clinique

Cursus de connaissances théoriques et pratiques en psychologie clinique de l’adulte, l’enfant, l’adolescent et la personne âgée, dans le respect de la diversité des modèles qui traversent cette discipline. Elle se caractérise par des enseignements portant sur les modèles de la psychopathologie et de la psychothérapie, ainsi que sur les méthodes d’évaluation et d’intervention pratiquées lors de suivis psychocliniques. Elle consiste également à transmettre à l’étudiant la compréhension et la mise en œuvre des démarches communes et spécifiques des principales approches psychothérapeutiques auxquelles les professionnels font appel dans leur travail clinique.

 Module 2 : Concepts fondamentaux de la Psychologie clinique

Objectifs de la Psychologie clinique : A visée diagnostique, thérapeutique et heuristique (recherche), la psychologie clinique s’attèle à la compréhension de l’appareil psychique ; aux soins, la prévention et l’accompagnement (de personnes dépendantes) ; Ethique et déontologie du psychologue clinicien.

Référentiels épistémologiques : béhavioriste, TCC, systémique, psychanalytique.

Module 3 : Psychophysiologie : Etudes de la biologie du système nerveux.
Module 4 : Statistiques et approches quantitatives.
Module 5 : Psychopathologie

Ce module a pour but de proposer une étude globale de la psychopathologie. Il s’adresse à toute personne désirant étudier les pathologies névrotiques, les psychoses, ou approfondir les connaissances déjà acquises.

  1. Névroses (Hystérie, névrose obsessionnelle, névrose traumatique, phobies)
  2. Psychoses (Schizophrénie, Paranoïa, Psychose hallucinatoire chronique, psychose maniaco-dépressive,…). Désordres bipolaires.
  3. Perversions, Etats-limites, Troubles de la personnalité.
  4.  Troubles comportementaux : Conduites addictives, Conduite à risques, Tendances suicidaires, Troubles alimentaires,….
  5. Psychopathologie de l’enfant et de l’adolescent.
  6.  Psychopathologies d’origine organique :

Ces pathologies – procédant le plus souvent de lésions cérébrales ou de dégénérescences neuronales – peuvent entraîner une réduction significative des capacités cognitives et psychoaffectives, et conduire à une perte importante d’autonomie.

Module 6 : Diagnostic différentiel et Bilan psychologique :

  1.  Les tests psychométriques ou cognitifs. Le WAIS, le WISC, le Binet-Simon, le Stanford-Binet, le K.ABC
  2. Les tests projectifs (Rorschach, TAT, Szondi,…) sont conçus en tant qu’outils de diagnostic. Ils sont habituellement utilisés pour évaluer les traits de personnalité du sujet ou pour étayer des expertises (justice, assurances, etc.).
  3. L’outil de l’entretien clinique: méthode efficace et éprouvée pour parvenir à un diagnostic approprié du patient, et pour déterminer l’indication d’un traitement. A visée à la fois diagnostique et curative, il représente également l’un des procédés thérapeutiques les plus opérants de la Psychologie clinique (voir ci-dessous sous-module 9.1).
Module 7 : Psychogériatrie

Initialement défini, par l’OMS, comme une branche de la psychiatrie, elle est considérée en Psychologie clinique en tant que partie intégrante des soins pluridisciplinaires de santé mentale fournis aux personnes âgées.

 Module 8 : Prévention

Prévention des conduites addictives, conduites à risques, dépressions, risques suicidaires, troubles alimentaires.

Module 9 :

Techniques thérapeutiques : Les multiples approches théoriques de la psychologie clinique conceptualisent très différemment les mécanismes mis en œuvre au cours d’un suivi psychoclinique pour aboutir à une amélioration satisfaisante et durable de l’état psychologique du patient.

  1. L’entretien clinique: outils privilégiés du suivi et des soins en psychologie clinique.
  2. Objectifs de l’entretien clinique: basé sur l’exploration des préoccupations du sujet, l’entretien clinique consiste à apporter à ce dernier du soutien psychologique, à l’orienter, le soigner ou l’accompagner dans son parcours individuel.
  3. Typologies: Entretiens directifs : Questions ‘fermées’ / Entretien semi-directif : entretien guidé à partir d’une liste d’items dont chacun est traité librement par la personne interviewée.
  4. Méthodologie:  interaction, essentiellement verbale, entre deux interlocuteurs avec un objectif posé au préalable. Cette particularité distingue l’entretien d’une ‘conversation de salon’ ou d’un échange banal. Le mode de communication selon lequel est mené l’entretien clinique dépendra de la méthode (directive, non directive, analytique, etc.) choisie par le praticien et le patient.
  5. L’entretien thérapeutique ou de soutien psychologique: à visée thérapeutique, ce type d’entretien est basé sur une écoute bienveillante. Le psychologue ponctue le discours du sujet par des remarques ciblées, et appropriées aux besoins du demandeur. Le praticien conclut l’entretien par des conseils ‘éclairés’ (tenant compte des acquis psychocliniques et de la spécificité de la problématique du patient). Il consiste notamment à faciliter, chez le sujet, la compréhension et la résolution de conflits psychiques et/ou relationnels.

Les entretiens cliniques peuvent être des entretiens préliminaires à une psychothérapie ou une psychanalyse. Ils peuvent aussi permettre un aiguillage pour l’orientation vers d’autres professionnels.
Cette forme de suivi clinique suppose la mise en place d’un cadre à la fois rigoureux et flexible. Ce cadre est caractérisé par l’abstention de la part de ses protagonistes (excluant tout passage à l’acte, ainsi qu’une trop grande familiarité) et l’asymétrie de la relation entre le soignant (qui dirige l’entretien) et son patient (mis d’emblée en position de sujet de l’entretien).

Module 10 : Approches alternatives
  • Approches cognitivo-comportementales:

Dans ces approches, l’accent est mis sur la reconfiguration des schémas mentaux. Ces reconfigurations peuvent être opérées dans l’interaction directe avec le patient, ou par le biais d’entraînements et d’exercices censés réduire ses symptômes majeurs (la phobie).

  • Processus de changement psychodynamique:

Le processus de changement en psychologie psychanalytique s’articule autour de trois facteurs psychodynamiques, ou « moteurs de changement ». L’expression libre est centrée sur les sentiments, les sensations corporelles, les pensées et représentations intimes, afin que le sujet puisse appréhender et surmonter ses conflits intérieurs.

  • Les thérapies systémiques :

Les thérapies systémiques se proposent de remédier aux problèmes psychologiques et relationnels, liés aux dysfonctionnements d’un système humain (famille, entreprise,…).

En se focalisant sur la nature, la forme et la complexité des interactions existant au sein d’un système, la démarche systémique se déroule par étapes :

– observation du système par divers observateurs et sous divers aspects ;

– analyse des interactions et des chaînes de régulation ;

– modélisation en tenant compte des enseignements issus de l’évolution du système ;

– simulation et confrontation à la réalité (expérimentation) pour obtenir un consensus.

  • Les thérapies humanistes :

Cette démarche « syncrétique » trouve son incarnation la plus aboutie dans le courant dit « intégratif » qui adopte des éléments théoriques ou pratiques issus des différentes approches mentionnées ci-dessus. Stipulant qu’il existe des avantages communs aux diverses approches psychothérapeutiques, et constatant les limites de l’efficacité de chacune de ces approches dans une situation donnée, le courant intégratif prétend puiser ce qu’il y a de mieux dans chaque école, en l’adaptant aux besoins du patient.

  • Thérapies dites brèves:

Le terme de « thérapie brève » regroupe des pratiques très différentes, qui ont comme point commun l’objectif de résultats rapides.

Que ce soit par un changement de paradigme (en construisant une solution sans approfondir l’exploration du problème), ou un croisement d’influences (psychothérapie intégrative), ou encore une méthode d’inspiration psychanalytique et/ou intégrative analytique, les thérapies brèves ont pour ambition de soulager la souffrance du sujet dans un laps de temps aussi réduit que possible.